Toujours est-il qu’on ne peut désormais plus faire l’impasse sur ce qui est devenu une des première références chez les étudiants et jeunes scolarisés, ne serait-ce que pour comprendre de quoi il retourne, quels sont les enjeux à relever, et comment appréhender et consulter cette ressource à bon escient. La politique éditoriale elle-même nécessite une vigilance et une vérification des informations constantes – de la même manière que pour n’importe quelle source, objectera-t-on. Mais, comme le souligne Jean-Michel Salaün, les plus sévères critiques de Wikipédia sont bien souvent ses meilleurs serviteurs.
Pourtant si la comparaison avec les erreurs trouvées dans l’Encyclopædia Britannica ne lui fait pas faire pâle figure , le problème n’est peut-être pas seulement celui du nombre d’erreurs, mais du type de produit qui s’offre à nous, et qui rend difficile l’évaluation de la teneur de l’information que l’on a entre les mains : une encyclopédie ‘classique’ offre au lecteur un produit fini, dont chaque article a théoriquement été validé par un comité scientifique, et si des erreurs peuvent subsister, du moins le degré d’expertise proposé relève d’un certain niveau minimum. Tel n’est pas le cas de Wikipédia, encyclopédie dans laquelle se côtoient des articles d’une haute teneur scientifique, et d’autres rédigés par des amateurs : or le lecteur lambda qui ne connaît pas un domaine ne peut apprécier le type d’article qu’il est en train de lire.
Vous trouverez ci-dessous quelques liens, plus ou moins récents, qui cherchent à mieux cerner ce que Wikipédia apporte de nouveau, par l’analyse des économies de Wikipédia tout d’abord, puis par des liens s’intéressant au nouveau modèle éditorial qu’elle incarne – avec pour finir quelques liens utiles.
Mise à jour du 22 juin: Le Point a publié hier un article polémique intitulé Wikipédia, une encyclopédie pas si Net, pointant les « dérives de ce système anti-élites », acompagné des points de vue de Michel Serres (pour) et Jean-Noël Jeanneney (contre)